Prix Raymond Devos 2016, retenez les fanfares !

Jacques Bonnaffé en gueule noire

Cafougnette tout à l’fiête ! Quelle ascension, mes gins ! Est-ce de m’habituer à ce curieux « Hauts de France » ? Je n’arrête pas de monter, je brille aux cimes de notre plate norditude. En décembre dernier, distingué par le prix Raymond Devos de la langue française j’ai, par respect pour le maître, soigneusement exploré tous les lapsus cachés de cette attribution, plein de gratitude pour ce prix de la langue de veau mais surtout me déclarant très ému de ne pas avoir fini deuxième, comme tant d’autres Raymond cyclistes. Néanmoins, belle devise, j’essaierai de faire mieux la prochaine fois ! Si j’ai une reconnaissance à devoir, c’est d’abord celle à ma région, qui m’a placé si justement aux frontières de la Belgique où naquit ce Raymond premier – à Mouscron, paradis – et d’avoir ainsi tété à l’humour par le Nord et par les Belges. Pour remercier Mousseron j’ai choisi ci-dessous l’histoire de Cafougnette la plus absurde, la plus « langue Devos »… Portrait de Saint Denis. Quant à la Belgique en min cœur, elle passera toujours par Jean-Pierre Verheggen l’inoubliable auteur de Sodome et Grammaire qui, n’oublions jamais, proclamait qu’il faut savoir s’arrêter quand ça commence à lasser et bien faire mais in.sis.ter quand ça commence à faire du bien ! J’ai bien l’honneur…

Jacques Bonnaffé

Pssss : nous reviendrons ici célébrer Devos – « J’ai un ami qui est xénophobe. Il déteste tellement les étrangers que quand il va dans leur pays, il ne peut pas se supporter » –, et dire les bienfaits de la langue française quand elle est bien tournée. Cafougnette s’y connaît… À propos du prix Raymond Devos et à ses héritiers : « Donner c’est donner, repeindre ses volets ».